Les juges de la cour d’appel d’Aix-en-Provence ont donné raison à la salariée dans le litige qui l’oppose au Pasino d’Aix, le casino d’Aix-en-Provence. Le conseil des Prud’hommes a déjà donné gain de cause à la plaignante, une décision qui a poussé l’établissement à faire appel. La cour d’appel a confirmé la première décision et a condamné le complexe de jeu à verser la somme de 30 000 euros à son ex-salariée. Ce montant équivaut à des dommages et intérêts pour rupture abusive de contrat de travail dans la mesure où le licenciement est exempt de cause réelle et sérieuse.
Une affaire de poche décousue
Lors d’un tournoi de poker dans la salle du Pasino d’Aix, le casino d’Aix-en-Provence, une croupière de l’établissement est arrivée au travail sans se douter de ce qui allait lui arriver. Comme tous les jours, elle s’est présentée à son poste, vêtue de son traditionnel costume de travail. Il y avait cependant un problème avec sa tenue, une poche de son pantalon était mal cousue. La direction de l’établissement de jeu a souligné que la salariée avait laissé un fil de sa poche dépasser de son pantalon.
Cette situation laissait donc entrevoir un espace que le casino ne pouvait tolérer. Cette poche de pantalon un peu décousue lui a donc valu un licenciement pour faute grave. Toujours selon la direction, l’exercice le métier de croupier dans l’établissement exige que les poches restent fermées. Cette règle est instaurée pour éviter toute dissimulation ou tout vol de jetons. Il faut dire que les actes de ce genre arrivent constamment. Peut-être que le casino a voulu faire de cet incident un exemple, une décision qui ne lui a visiblement pas réussi.
L’affaire est allée devant la justice
Le litige a été porté devant le conseil des Prud’hommes qui a condamné le casino d’Aix-en-Provence à verser des dommages et intérêts d’un montant de 30 000 euros à l’employée licenciée. Ce verdict n’a pas du tout satisfait l’établissement qui a fait appel de la décision. Selon l’avocate qui a représenté Pasino d’Aix lors de ce litige, l’ex-salariée de l’établissement est une récidiviste. En effet, celle-ci s’était déjà présentée au travail avec une poche mal cousue dans le passé. L’avocate a également souligné que les vols étaient fréquents, sans viser qui que ce soit bien entendu.
Quoi qu’il en soit, l’argument de l’avocate de l’établissement de jeu n’a pas convaincu les juges de la cour d’appel d’Aix-en-Provence. En effet, ces derniers se sont prononcés en faveur de la salariée ayant perdu son travail. Les juges ont donc confirmé la décision prise par le conseil des Prud’hommes. Le licenciement a été considéré comme abusif, sans cause réelle et sérieuse. Ils ont ainsi condamné le complexe de jeu à verser à son ex-employée des dommages et intérêts. La somme obtenue par la plaignante pour la rupture de son contrat de travail est de 30 000 euros. Ce montant n’est pas mirobolant, mais elle devra s’en contenter.
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