C’est avec Produit Brut des Jeux (PBJ), que l’on calcule les performances des casinos. Il correspond à la différence entre les mises et les gains et peut être assimilé au chiffre d’affaires. Pour l’année 2008-2009, le PBJ des 197 casinos français a reculé de 9 %, passant à 2,3 milliards d’euros.
Le Groupe Partouche illustre ce repli d’activité : son chiffre d’affaires 2007-2008 de 481,8 millions d’euros en recul de 5,7%. Son Produit Brut de Jeux au 30 avril 2008 était de 409,2 millions d’euros pour l’exercice 2007/2008 alors qu’il est de 361,4 millions d’euros au 30 avril 2009 pour l’exercice 2008/2009. Pour redorer son blason, le « Partouche Poker tour » est arrivé l’an dernier et séduit les joueurs de poker. Des services de voyance et autres prestations sont aussi en vogue dans les casinos Partouche pour attirer de nouveau les clients réticents.
Selon le président du groupe Barrière Dominique Desseigne, interrogé par l’AFP, ces chiffres illustrent « la triste réalité qui frappe notre activité depuis deux ans ». Cela représente une baisse d’activité de 20% en 2 ans.
Une pointe d’optimisme est la stabilisation de la fréquentation des établissements depuis septembre grâce aux jackpots multi-sites, au poker et aux jeux de tables.
Crise économique, interdiction de fumer et essor des jeux en ligne
La crise des casinos s’explique par deux facteurs importants. La crise économique entraîne des mises plus petites de la part des joueurs et l’interdiction de fumer dans les lieux publics depuis le 1er janvier 2008 fait qu’ils se rendent moins dans les établissements de jeux. Privilégiant internet et le casino en ligne, les Français et même les européens d’une manière plus généralement ont boudé les casinos terrestres par rapport à une série d’années dorées.
Le malaise des salariés du casino de Namur, en Belgique, qui avaient menacé de faire grève pendant 14 jours à partir du 18 novembre, peut illustrer une période trouble pour les casinos. La direction refusait selon les syndicats d’instaurer un système de rémunération garantissant un salaire minimum mensuel. Si les 74 personnes concernées sur les 130 employés ont finalement renoncé au mouvement grâce à un accord trouvé avec leurs dirigeants, cet épisode montre un certain changement dans ces établissements puisque la pression est plus présente avec des chiffres en berne et une trésorerie en difficulté. Espérons que cela ne reflète pas des mauvais jours à venir pour les plus de 18 000 employés de casinos.
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