Après la perquisition du casino de Cannes, Partouche, soutenu par Barrière, déclare la guerre à la police. Les principaux dirigeants du groupe viennent de saisir l’affaire devant la justice en déposant une plainte contre X. Par la même occasion, ils ont également réalisé une citation directe en diffamation au tribunal correctionnel de Paris.
Une mauvaise publicité qui n’est pas sans conséquence
Entre la violation du secret et de l’instruction auprès du procureur de la République de Nanterre, la question de diffamation est fortement soulevée par le groupe face aux retombées de l’affaire. En effet, ce dernier reproche aux forces de l’ordre d’avoir organisé une campagne médiatique de discrédit contre le groupe. Des informations non vérifiées ont été publiées dans les médias afin de ternir l’image de l’exploitant des casinos. Suite à une opération parfaitement orchestrée, la police a effectué plusieurs interpellations et s’est fait remettre des documents confidentiels et des vidéos surveillances. Sur les lieux, une caméra de la chaîne M6 était déjà présente et sous-entend que cette descente n’est pas un hasard. Par conséquent, les fausses rumeurs ont inondé la toile stipulant la fermeture administrative des trois établissements. Les résultats sont immédiats puisque les gros titres ont entraîné une baisse significative de 17 %.
D’après Fabrice Paire, le président directoire de Partouche, cette situation provoque des complications importantes surtout au niveau financier. Les différents articles ont mis à mal la réputation du groupe et fait fuir de nouveaux investisseurs. Toutefois, les faits sont assez graves vu la multiplicité des preuves recueillies par la police notamment l’organisation de parties de poker illégales et un processus de blanchiment de fraude fiscale et de minoration des bénéfices au profit du casino. Mais la direction du groupe estime que « l’infraction d’abus de biens sociaux n’est nullement constituée ». D’ailleurs, le casino de l’Omaha Poker qui était ciblé par les enquêteurs a déjà rouvert ses portes grâce à l’accord de la direction des libertés publiques et des affaires juridiques.
Une contre-attaque inédite
Les deux actions en justice ont été officiellement publiées ce jeudi 26 avril mettant en cause les services de police et la partialité du commissaire Philippe Ménard. L’avocate de Partouche, Julia Minkowski, affirme que le chef du SCCJ a donné une interview totalement non conforme au code de procédure pénale qui accorde uniquement au procureur de la République le droit de s’exprimer sur une instruction en cours. Le commissaire a évidemment participé à une entrevue sur France Bleu Azur concernant l’enquête en fournissant des renseignements discréditant le groupe. Au final, Partouche et son établissement de Cannes demandent une réparation totale du préjudice en évoquant un immense battage médiatique autour de l’affaire.
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