Alors qu’elle enquête sur des sites de jeu offshore qui opèrent dans la clandestinité, l’organe de régulation des jeux aux Pays-Bas (KSA) a mis ses clients en garde quant à l’utilisation des plateformes de jeu illégales. Des mesures fermes sont en train d’être prises à cet effet par la KSA pour débarrasser le marché local du jeu des opérateurs qui continuent d’évoluer en marge de la réglementation.
Le régulateur hollandais siffle la fin de la récréation
La Kansspelautoriteit (KSA) annonce aux joueurs que les sites de jeu illégaux offshore auxquels ils sont habitués ne seront bientôt plus disponibles. Cette mesure s’apparente à une interdiction générale des opérateurs étrangers, avec la mise sur liste noire de leurs sites web par les fournisseurs d’accès internet et la suppression de leur accès par d’autres moyens.
Des mesures similaires ont été prises en Australie et en Suisse. Dans ces pays, les régulateurs des médias ont requis des compagnies de télécommunication qu’elles coupent l’accès vers plusieurs opérateurs illégaux. La décision d’éliminer les sites de jeu qui ne sont pas en règle intervient au moment où la KSA a annoncé qu’elle pratiquerait une politique zéro tolérance envers les tiers qui continueront de promouvoir le jeu illégal dans le pays.
Les opérateurs illégaux en ligne de mire
Comme mode opératoire de cette décision de la KSA, davantage de blocage d’adresses IP et de paiement sont en préparation. Les autorités quant à elles prévoient d’appliquer de lourdes sanctions contre toute personne qui serait impliquée dans le jeu illégal. Les joueurs qui y participent se verront infliger des amendes, semblables aux mesures suggérées par la Pologne l’année dernière dans un contexte de transition massive vers des opérateurs agréés, bien que cette mesure ne soit que peu probable.
Pour le moment, la KSA surveille 25 sites de jeu qui avaient déjà reçu une lettre de cessation et d’abstention du régulateur, demandant leur départ volontaire du marché. De nombreux opérateurs sont déjà partis depuis que le jeu d’argent est devenu légal dans le pays en octobre 2021. La KSA a aussi instauré une période de refroidissement pendant laquelle les opérateurs défaillants devaient prendre des mesures décisives pour éliminer toute action de marketing ciblant les consommateurs hollandais.
Les Pays-Bas dans une logique d’assainissement de l’industrie du jeu
Le jeu d’argent sur le marché hollandais s’est avéré particulièrement difficile à vendre. Malgré cela, la KSA a accepté d’accueillir 28 opérateurs, mais seulement 10 ont reçu des accréditations. C’est la conséquence de la position ferme du pays en ce qui concerne les entreprises qui, par le passé, proposaient des produits de jeu sans licence. Ces entreprises bénéficiaient du statut de la zone grise du marché hollandais. La plupart d’entre elles n’avaient également pas répondu à l’injonction gouvernementale concernant les actions de marketing, ce qui a conduit au refus de la KSA de leur octroyer des licences. Le régulateur donne comme argument l’existence des sites en néerlandais ainsi que des méthodes de paiement clairement destinées aux personnes résidant dans le pays.
Sans forcément connaître les causes de ces défaillances, certains des opérateurs recalés incluent des noms tels que Betsson, Entain, LeoVegas et le groupe Kindred. La KSA a même porté des accusations contre certaines de ces entreprises au fil des années, à une époque où la réglementation était violée en permanence. La KSA a infligé des sanctions aux opérateurs agréés depuis 2018. Le régulateur hollandais dirige actuellement un effectif croissant des spécialistes en conformité qui ne ménagent aucun effort pour s’assurer que l’industrie locale du jeu et les détenteurs de licences jouent selon les règles.
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