Après l’affaire Partouche qui a ébranlé le secteur du casino, les tensions entre les opérateurs et les services des jeux s’accroissent. L’organisation d’un dîner annuel invitant du beau monde du gouvernement n’arrange rien et met de l’huile sur le feu.
Une offensive qui ne tarde pas à venir
Trois établissements appartenant au groupe Partouche ont été perquisitionnés par les forces de l’ordre dans une enquête pour abus de biens sociaux. Dans la même foulée, le chef du service centre des courses et jeux (SCCJ), Philippe Ménard a participé à un dîner organisé par le syndicat Casinos de France, un acteur qui représente les intérêts du groupe Barrière. On y retrouvait entre autres des fonctionnaires du ministère de l’Intérieur, la maire du Touquet et des représentants de la Direction des libertés publiques. Au cours de la réception, Philippe Ménard s’est un peu entretenu avec Patrice Le Brun, le seul représentant de Partouche, présents pendant cette soirée. Il déclare que l’affaire est grave et les conséquences seront à la hauteur des faits reprochés à la société. Certains évoquent même une possible fermeture administrative du côté des établissements concernés. Suite aux récents événements, ces festivités sont dures à avaler chez Partouche qui a décidé de déposer une plainte contre violation du secret de l’instruction. La raison ? La chute en bourse de l’entreprise de 20 % et diffusion d’images qui ont fortement entaché la réputation de la marque. En effet, les responsables affirment que ces séquences n’ont jamais dû être réalisées sans que l’information provienne directement des services de police.
L’annulation des règlements anti-blanchiment
Afin de lutter contre les pratiques illégales dans les maisons de jeu, l’État met en place des lignes directrices permettant d’identifier les transactions et les activités suspectes au sein de ces établissements. La mission a été confiée à Philippe Ménard, le responsable du SCCJ nommé par Manuels Valls. L’objectif consiste à déceler les nouveaux clients ainsi que les habitués suivant le taux de fréquentation, les dépôts d’argent ou encore le retrait des gains. Les obligations comportent un grand nombre de règles qui ont été contestées par les casinotiers. En vue d’apaiser les tensions, elles viennent d’être annulées en raison d’un excès de pouvoir du Conseil d’État. Par conséquent, les principaux intéressés devraient trouver d’autres solutions pour contrôler les casinos et imposer des normes correspondant aux offres et demandes dans le secteur.
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