En France, les casinos en ligne restent toujours prohibés dans le cadre d’une loi en vigueur depuis 1836. Selon le régulateur, les sites illégaux de machines à sous, roulette et autres options de divertissement enregistrent jusqu’à 500 000 joueurs. Le secteur continue de séduire un grand nombre de personnes et amateurs de jeux de casinos online.
Les jeux d’argent et de hasard, devenus une affaire d’État
L’interdiction des jeux d’argent et de hasard remonte en 1836 avec un grand changement qui s’est effectué le 12 mai 2010. Au cours de cette période, le marché s’ouvre à la concurrence notamment en raison de la recrudescence des plateformes de jeu en ligne. Trois secteurs obtiennent l’aval du gouvernement : les paris sportifs, les paris hippiques et le poker. Quant aux casinos en ligne, ils demeurent inaccessibles. Les casinos physiques sont sous la tutelle du ministère de l’Intérieur. Une situation qui commence à regretter les différents opérateurs spécialisés dans le domaine. Selon le directeur du développement chez Betclic, Humbert Michaud, les casinos en ligne s’avèrent être le seul produit à ne pas intégrer les offres de la régulation française alors que la plupart des pays d’Europe l’ont adopté, que ce soit l’Italie, la Suède, le Royaume-Uni, le Portugal, le Danemark, la Belgique ou encore l’Espagne. Le responsable ajoute que l’État français rate une occasion en or et ne profite pas des diverses innovations du secteur du jeu en vue de lutter contre le marché illégal. À noter que l’entreprise a sollicité une offre de casino en ligne en France pendant les années 2000. Malheureusement, la réglementation mise en place en 2010 a stoppé net la demande.
En France, le monopole des casinos revient aux grands groupes tels que Partouche, Barrière, JOA et Tranchant. Depuis peu, les clubs de jeu reviennent dans la capitale et attirent les passionnés des jeux de table. Au sein des établissements de casinos traditionnels, la clientèle a accès à plusieurs offres dont les machines à sous, la boule, le blackjack, la roulette, les jeux de cartes ou encore de dés. En 2018, ces casinos ont engrangé un produit de brut allant de 2,3 milliards d’euros avec 1,8 million de joueurs. Les chiffres démontrent que les bénéfices sont hautement supérieurs à ceux des paris sportifs et hippiques ainsi que du poker réuni.
Compte tenu de ces résultats, l’ouverture des casinos en ligne à la concurrence demeure une possibilité. D’après l’Autorité nationale des jeux, l’ex-ARJEL, jusqu’à 500 000 utilisateurs jouent sur des sites non conformes conduisant à des pratiques compulsives. Désormais, les actions du régulateur ne touchent pas uniquement Internet, mais aussi les casinos en dur dans le but de réduire l’addiction au jeu et le jeu des mineurs. L’organisme affirme que deux critères devraient être privilégiés : la protection des joueurs avec l’instauration de dispositifs efficaces et l’équilibre des filières dans le marché légal des jeux d’argent.
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