YouGov, à la suite d’une enquête sollicitée par le Betting and Gaming Council, doute de l’efficacité des étiquettes d’avertissement obligatoires comme solution pour lutter contre les méfaits du jeu.
Une proposition qui ne convainc pas tout le monde
Un projet soumis au Conseil des paris et des jeux et minutieusement examiné par celui-ci souhaite que des étiquettes d’avertissement accompagnent les divers produits de l’industrie du jeu. Cette proposition des étiquettes d’avertissement obligatoires pour lutter contre les conséquences négatives du jeu s’appuie sur ce qui se passe déjà dans l’industrie du tabac et de l’alcool. Sachant que dans ces secteurs, les consommateurs sont informés au préalable sur la nocivité de ses produits pour leur santé, il est important aussi que ceux qui s’adonnent aux jeux d’argent sachent les risques encourus.
Pour avoir une idée claire sur cette proposition d’étiquetage obligatoire, le Betting and Gaming Council a commandé une enquête à YouGov. Dans son communiqué final publié dans la presse officielle, l’organisme déclare l’inefficacité de cette solution. Plus exactement, YouGov affirme que les étiquettes d’avertissement obligatoires ne peuvent empêcher de moins jouer. En effet, il n’y a que 3% des enquêtés par YouGov qui ont pris fait et cause pour cette proposition. D’où le scepticisme doublé du pessimisme formulé par YouGov dans son rapport d’enquête.
De son côté, le Conseil des paris et des jeux déclare que si le pourcentage de la population ayant un problème de jeu est passé de 0,4 % à 0,3 %, c’est parce les bons outils ont été utilisés. Il en conclut que pour protéger les consommateurs, il n’est pas nécessaire de faire recours aux étiquettes d’avertissement.
La question des paris gratuits divise elle aussi
Au cours de son enquête, YouGov a aussi posé la question de savoir si les paris gratuits pouvaient être une source des problèmes de jeu auxquels certains font face. La question visait principalement à savoir s’il faut ou non, interdire les publicités sur le jeu. À cette question, 53% des répondants ont fait savoir qu’une interdiction des paris gratuits pouvait contribuer à mettre un terme aux problèmes de jeu.
Certains États n’ont d’ailleurs pas attendu ces chiffres du Conseil des paris et des jeux pour limiter les publicités sur les publicités sur les jeux d’argent. De nombreux Australiens ayant manifesté leur désir de voir ces publicités interdites, il est question pour certaines juridictions de les satisfaire.
Le PDG du Betting and Gaming Council pense néanmoins que ce ne sont pas toutes les mesures qui doivent être appliquées pour faire baisser le taux du jeu problématique. Pour Michael Dugher, après les résultats de cette enquête, en appliquant durement certaines mesures, cela va encourager les parieurs à se tourner vers le marché noir. Le problème cependant c’est que, loin d’être une réglementation, l’étiquette d’avertissement est surtout un rappel sur les dangers possibles du jeu excessif.
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