La question de la limite de pari dans les jeux de hasard divise l’opinion jusque dans les instances décisionnelles avec d’un côté ceux qui y sont favorables, et de l’autre, ceux qui s’y opposent. Toutefois, si elle était déployée, la restriction de mise pourrait favoriser l’enracinement du marché noir dans le secteur.
La gestion de la mise divise
Le débat sur la question de la limitation des mises dans le secteur du jeu de hasard fait rage. En effet, on peut dire qu’il crée la discorde dans les instances décisionnelles britanniques. À l’Assemblée Nationale, les spécialistes distinguent deux factions. D’un côté, il y a les individus favorables à la limitation des paris dans les jeux de hasard, et de l’autre, ceux qui s’opposent à toutes mesures de ce type. Selon certains analystes, c’est cet anachronisme qui est à l’origine de certaines décisions draconiennes qui furent enrôlées dans le passé, et qui, au fil du temps, se sont révélés totalement inefficaces compte tenu des réalités du secteur du jeu de hasard à cette époque.
C’est pourquoi Michael Drugher, le directeur général de l’organisme The Betting and Gaming Council (BGC) propose au gouvernement de choisir des solutions conciliant les besoins de chaque type de joueur. Selon le responsable, il faudrait alors trouver des solutions capables de protéger les joueurs « vulnérables », d’une part, des solutions capables d’accompagner les joueurs à risque, d’autre part, tout en conservant intacte la masse des « millions » de joueurs épanouis par le pari et le jeu de hasard. Ce dernier point devrait permettre de limiter le transfert des joueurs vers un « marché noir » du jeu de hasard caractérisé par l’absence des mesures de jeu responsable, déployées pourtant systématiquement par les membres de l’organisme de jeu BGC.
Une limite de pari à risque
Le mal est réel en Grande-Bretagne. Le secteur du jeu de hasard a enregistré, en quelque temps, la multiplication des joueurs sur les plateformes illégales de jeu de hasard. On est passé de 220 000 à plus de 450 000 individus, avec des mises chiffrées en milliards de livres sterling, au bénéfice du marché noir du jeu de hasard malheureusement. Même les joueurs l’ont compris au regard d’un récent sondage YouGov. Ce sondage montre que 67 % des Anglais pensent qu’une restriction du niveau de mise dans les jeux de hasard contribuera à l’évolution du marché noir dans ce secteur. Le même sondage montre que 64 % pensent que la progression du marché noir contribuera nécessairement à l’augmentation des cas de problèmes de jeu chez les joueurs.
Mais le même sondage montre aussi que 70 % des Anglais ne veulent pas que le gouvernement leur dise combien ils peuvent miser. Andrew Rhodes, le directeur exécutif du régulateur UK Gambling Commission, pense qu’il est nécessaire de suivre cette tendance des Britanniques. Pour lui, ce serait une erreur de mettre en œuvre des mesures de restrictions, alors même que la société n’en veut pas. Il ajoute, à ce sujet, qu’il n’est pas du « rôle » du régulateur d’énoncer des « jugements moraux » sur le comportement des joueurs. Rhodes considère donc les résultats de ce sondage comme un « important » rappel à ne pas négliger. Lors de son allocution, il a aussi souligné qu’une limite de pari compromettrait les droits des joueurs qu’il soutient par ailleurs, avant de saluer l’action des opérateurs en faveur du jeu responsable et durable.
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