En Belgique, l’augmentation du taux des méfaits liés au jeu à amener le gouvernement à prendre des décisions drastiques. En effet, les législateurs ont émis il y a quelques jours de cela leur souhait d’interdire de nouveau les publicités sur les jeux d’argent. Ce projet de loi a rencontré l’opposition de l’association commerciale des opérateurs du pays et de quelques ministres qui estiment que l’interdiction aura l’effet inverse. Le résultat des recherches menées dans le pays préconisait pourtant la poursuite des publicités sur les jeux d’argent.
Une réponse à l’augmentation des taux de méfaits du jeu
En Belgique, le secteur des jeux d’argent et de hasard a connu un essor important. Ce développement a donné lieu à une augmentation du taux des méfaits du jeu. Face à cela, le gouvernement a trouvé bon d’agir en interdisant une nouvelle fois la publicité sur les jeux de hasard, peu importe leur forme.
Ce projet de loi a été présenté par Vincent Van Quickenborne, ministre belge de la juste fédérale et risque être opérationnel en fin d’année. Malgré l’avancée des choses, le projet a rencontré de nombreux opposants que sont quelques ministres belges et l’association commerciale des opérateurs du pays (Bago) qui n’ont pas hésité à condamner cette initiative.
Leur démarche d’opposition se base sur le fait que si le projet de loi est bel et bien adopté, cela mettra fin aux publicités sur les jeux d’argent y compris les parrainages d’équipes sportives. Cela aura également pour effet d’augmenter le taux d’évolution des jeux de hasard sur le marché noir.
Si la démarche d’adoption du projet de loi est autant remise en question, c’est aussi par ce que la loterie nationale semble exclu de l’interdiction ainsi, elle pourra continuer à commercialiser ses produits et à mettre en place sa stratégie de marketing.
Les résultats des recherches menées dans d’autres régions du pays présageaient un tout autre avenir pour le secteur des jeux belges. En effet, il y a quelques jours auparavant, les résultats obtenus dans la juridiction témoignaient de la nécessité de continuer les publicités sur les jeux d’argent, car cela avait un effet positif.
Concernant l’interdiction des publicités liées aux jeux d’argent, le ministre Van Quickenborne a tenu à préciser qu’elle s’applique à toute forme de médias y compris les médias imprimés dont font partie les panneaux d’affichage.
Désormais, les opérateurs de jeux privés ne pourront plus faire de publicité que sur leur propre réseau ou sur leur site internet. Les annonces à la radio et à la télévision font également partie du passé, car comme le précise le ministre, les publicités sur les jeux d’argent nous tombent dessus de tous les côtés.
Une fois la loi en vigueur, les parrainages des équipes prendront fin d’ici 2024. Dans la même logique, il n’y aura que les noms de marques et les logos qui seront incluent dans les publicités. De même, les publicités effectuées dans les stades lors des évènements expirent également.
Le projet bénéficie d’un soutien de six ministres
Malgré les controverses rencontrées, le projet bénéficie actuellement du soutien de six ministres du gouvernement belge. Toutefois, son entrée en vigueur dépend de l’approbation du Conseil d’État et de la Commission européenne.
Il est important de noter que si d’importes initiatives sont prises, c’est à cause de la croissance continuelle de l’addiction au jeu. Selon une étude menée par le centre d’expertise Flamand Alcool et autre Drogue, environ 100 000 Belges souffrent de problème d’addiction au jeu et un tiers d’entre eux vit cela de manière compulsive.
D’ailleurs, une autre étude aurait démontré que 40 % des revenus de jeu proviendraient des joueurs à problème. Face à ces faits, Van Quickenborne a condamné le fait que les entreprises de jeu tirent profit de la souffrance des uns. Il a aussi dit que cette activité est comparable au tabagisme et espère limiter les dégâts grâce à l’interdiction.
Préoccupé par la non-inclusion de la loterie nationale dans l’interdiction, Bago a insisté sur le fait que toute forme de jeu de hasard présente des risques. Par exemple, les jeux de grattage proposés par la loterie présentent autant de risque que les jeux liés aux paris sportifs.
En tant que défenseur des opérateurs de la juridiction, Bago estime que le gouvernement aurait pu le consulter avant d’introduire les interdictions. L’organisme a d’ailleurs proposé un plan d’action qui inclut les points de vue des opérateurs.
D’après les propos de George-Lois Bouchez, président du parti d’opposition du Mouvement réformiste, l’introduction de l’interdiction va causer d’importantes pertes de bénéfices. Pour lui, le projet de loi royal désigne un gouvernement peu compréhensif dont il ne souhaite pas en faire partie.
Face aux études menées et aux controverses rencontrées, les législateurs belges se trouvent actuellement coincés à un carrefour. Afin de faire un choix judicieux, il leur est conseillé de jeter un coup sur ce qu’on fait d’autres États et d’apprendre de leur erreur.
Laisser un commentaire